03 décembre 2025
11:15 - 11:20
Agora

Connaissances sur les perturbateurs endocriniens et conseils pour diminuer l'exposition des hommes et des femmes consultant en PMA. Evaluation de l'intérêt d'une plaquette d'informations.

Contenu du résumé

Introduction A notre connaissance une seule étude a été conduite sur les facteurs influençant les changements d’utilisation/exposition des perturbateurs endocriniens (PE) en période périnatale. Objectif Déterminer l’impact d’une plaquette d’information sur les PE sur les changements d’utilisation des produits du quotidien auprès d’une population consultant dans un centre de procréation médicalement assistée (CPMA). Méthodes Etude de cohorte observationnelle de type avant/après conduite auprès des couples consultant dans un CPMA hospitalo-universitaire entre le 02/07/24 et le 31/10/24 par questionnaire auto-administré. Les habitudes de consommation des principaux produits du quotidien étaient interrogées avant la présentation d’une brochure d’informations spécifiquement créée et 10 jours plus tard afin d’en mesurer les différences. Critères de jugements principaux: changements des habitudes de consommation. Critères de jugements secondaires: acceptations/freins aux changements. Résultats 134/175 (48,7%) patients ont complété les questionnaires avant/après. 76,9% étaient des femmes. L’âge moyen était de 35,1 ans ±5,2. 18,7% avaient des enfants. 53% consultaient depuis moins de 1 an. 89,6% se déclaraient prêts à limiter leur exposition aux PE avant présentation de la brochure. Le souhait de changement était peu corrélé à l’intérêt d’une plaquette d’information (p=0,13). Après 10 jours, 44% se lavaient les mains après l’utilisation de produits de tout type, 41,8% ne réchauffaient plus leurs aliments dans des contenants en plastique, 41,8% aéraient régulièrement leur domicile, 15,7% lisaient les étiquettes de composition. 23,9% n’avaient rien changé à cause des surcoûts engendrés, 22,4% par manque de temps, 20,9% incompréhension des étiquettes, 17,2% par manque d’informations complémentaires. 8,2% déclaraient déjà faire leur maximum. Conclusion Moins de la moitié des personnes interrogées a répondu 10 jours après présentation de la plaquette d’informations, ce qui pose la question de la minimisation/désintérêt des risques de l’exposition aux PE et/ou l’insuffisance d’une plaquette d’information seule. Les obstacles/motivations aux changements de comportements et d’exposition aux PE et leurs représentations mériteraient d’être explorés par des études qualitatives.

Liste des auteurs et affiliations

O. Juste (1), C. Sunyach (2), T. Gouazé (1), V. Isnard (3), S. Maccagnan (1), S. Boukaïdi (3), E. Chamorey (4), J. Delotte (3), A. Musso (5)
(1) Ecole De Sages-Femmes, Chu Nice, Université Côte D'azur, Nice, France, (2) Hôpitaux Universitaires De Marseille, Aix-Marseille Université, Marseille, France, (3) Pôle Femme-Mère-Enfant, Hôpital Archet Ii, Centre De Procréation Médicalement Assistée, Chu Nice-Université Côte D'azur, Nice, France, (4) Département D'epidémiologie, Biostatistiques Et Des Données De Santé, Centre Antoine Lacassagne-Université Côte D'azur, Nice, France, (5) Equipe Respect, Laboratoire Ur2ca, Université Côte D'azur-Ecole De Sages-Femmes Chu Nice, Université Côte D'azur, Nice, France

Orat.eur.rice(s)

Alexandra MUSSO  (Nice)