Que peut nous apprendre l'étude de l'origine des résumés français présentés au congrès national de la SFAR en 2024 ?
Position du problème et objectif(s) de l’étude
Le congrès national de la SFAR permet aux médecins, aux IDE de réanimation, aux IADE ainsi qu'à leurs étudiants de présenter leurs travaux lors de sessions de résumés (R). D'où proviennent-ils ? Que peuvent-ils nous apprendre sur l'activité de la discripline en France ? Objectif: décrire l'origine géographique des R présentés lors du congrès national de la SFAR en 2024.
Matériel et méthodes
Les R ont été identifiés à partir du programme du congrès 2024 et leur affiliation (pays, ville et département) a été déterminée à partir des données de leur présentateur. Les R dont le pays était la France ont été sélectionnés pour réaliser une analyse descriptive et une représentation cartographique [1, 2].
Résultats & Discussion
Résultats: Parmi les 407 R identifiés, 337 avaient une affiliation française (soit 83% des communications). Elles provenaient de 42 départements (42%), correspondant, pour la plupart, à des départements siège d'un CHU. Ces derniers ont été à l'origine de 322 (95%) des R (voir carte). A l'inverse, 59 départements (58%) en ont présenté aucun. Discussion: Ce travail montre que les R présentés au congrès national de la SFAR proviennent essentiellement de départements où il y a un CHU. Cela ne doit pas surprendre car ces structures forment les futurs professionels (médecins et infirmiers spécialisés)de la discipline; ils doivent réaliser des travaux académiques pour valider leur formation et peuvent les valoriser en les présentant au congrès. Il montre aussi que de près de 60% des départements n'ont pas présenté de R lors de ce congrès, ce qu'il n'est pas possible d'expliquer actuellement. Ce travail présente plusieurs limites. Tout d'abord, il ne repose que sur les R qui ont été retenus par le comité scientifique, sans qu'il soit possible d'avoir des informations sur ceux qui ne l'ont pas été. Pour des raisons pratiques, l'analyse a été réalisée au niveau du département, en ne tenant pas compte d'autres subdivisions (villes, statut administratif des structures.(établissement public, libéral, ESPIC, structure universitaire ou de recherche...)). Enfin, le caractère transversal de ce travail doit rendre son interprétation prudente. Il faut, en particulier, se garder de vouloir en interpréter les résultats comme un "classement" car il s'agit d'une photo instantanée de la situation.
Conclusion
L'analyse des R ayant une affiliation française présentées au congrès national de la SFAR en 2024 permet de distinguer des départements ayant présenté des R (essentiellement ceux où un CHU est présent) des autres (qui sont pourtant plus nombreux). Il faut poursuivre l'analyse afin d'identifer ce qui peut expliquer cet écart et de proposer des mesures pour le diminuer.
Auteurs
Romuald RIEM - (1)-, Nantes, France