'%3e%3cline%20id='Line_151'%20data-name='Line%20151'%20x2='29.522'%20transform='translate(22.5%2022.368)'%20fill='none'%20stroke='%23fff'%20stroke-linecap='round'%20stroke-width='4'/%3e%3cline%20id='Line_152'%20data-name='Line%20152'%20x2='29.522'%20transform='translate(22.5%2032.443)'%20fill='none'%20stroke='%23fff'%20stroke-linecap='round'%20stroke-width='4'/%3e%3cline%20id='Line_153'%20data-name='Line%20153'%20x2='29.522'%20transform='translate(22.5%2042.519)'%20fill='none'%20stroke='%23fff'%20stroke-linecap='round'%20stroke-width='4'/%3e%3c/g%3e%3c/svg%3e)
'%20fill='%232c3e50'%20fill-rule='evenodd'/%3e%3c/svg%3e)
'%20d='M14,8a6,6,0,1,0,6,6A6,6,0,0,0,14,8Zm0,10.839A4.839,4.839,0,1,1,18.839,14,4.837,4.837,0,0,1,14,18.839Zm1.5-2.526L13.441,14.82a.292.292,0,0,1-.119-.235V10.613a.291.291,0,0,1,.29-.29h.774a.291.291,0,0,1,.29.29v3.428l1.616,1.176a.29.29,0,0,1,.063.406l-.455.627A.292.292,0,0,1,15.5,16.313Z'%20transform='translate(-8%20-8)'%20fill='%232c3e50'/%3e%3c/svg%3e)
'%20d='M4.1,11.944C.642,6.929,0,6.414,0,4.571a4.571,4.571,0,0,1,9.142,0c0,1.843-.642,2.358-4.1,7.373a.572.572,0,0,1-.94,0Zm.47-5.468a1.9,1.9,0,1,0-1.9-1.9A1.9,1.9,0,0,0,4.571,6.476Z'%20transform='translate(0)'%20fill='%232c3e50'/%3e%3c/svg%3e)
Incidence et évolution des complications postopératoires chez le patient drépanocytaire adulte
Position du problème et objectif(s) de l’étude
La drépanocytose est une des principales maladies génétiques en France. L’augmentation de l’espérance de vie dans cette population est associée à davantage de comorbidités. Dans ce contexte, la prise en charge de cette population au bloc opératoire est de plus en plus fréquente, et la période péri-opératoire particulièrement à risque, avec entre 15 et 30% de complications. Cependant il existe peu d’études récentes s’intéressant spécifiquement aux complications post-opératoires.
Matériel et méthodes
Nous avons mené une étude observationnelle rétrospective, de janvier 2016 à décembre 2020, dans deux centres référents de la prise en charge de la drépanocytose. Nous avons inclu tous les séjours de patients drépanocytaires adultes pour une prise en charge chirurgicale urgente ou programmée. Les séjours consécutifs pour une même chirurgie ou une réhospitalisation pour une complication de la chirurgie index ont été exclus. Nous avons défini une complication post-opératoire comme complication infectieuse, hémorragique, thromboembolique ou toute complication spécifique de la drépanocytose en post-opératoire. L’objectif était d’évaluer la prévalence de complications post-opératoires avec un focus sur les complications spécifiques de la drépanocytose, syndrome thoracique aigu (STA) et crise vaso-occlusive (CVO). Nous avons également recherché les facteurs prédictifs de ces complications par régression logistique multivariée. L’étude a fait l’objet d’un enregistrement auprès du CERAR (IRB 00010254-2024-064).
Résultats & Discussion
Au total, 256 séjours de patients drépanocytaires adultes ont été inclus, parmi lesquels 73 (28,5%) ont présenté une complication post-opératoire et 56 (21,9%) une complication spécifique de la drépanocytose. Ces dernières étaient la survenue d’une CVO dans 68,5% des cas et d’un STA dans 15,1% des cas. Par ailleurs, une complication infectieuse du site opératoire, un évènement hémorragique et un évènement thrombo-embolique veineux étaient observés respectivement dans 16,4%, 5,5% et 4,1% des cas. La survenue d’une complication (en lien ou non avec la drépanocytose) entrainait davantage de transfert en réanimation (25% versus 0,5%, p < 0,01) et augmentait la durée de séjour hospitalier (7 jours [4,0-13,3] versus 4 jours [2,0-7,0], p < 0,001). Par ailleurs, on observait une augmentation significative des ré-hospitalisations dans les 30 jours (34,7% versus 3,3% en l'absence de complication, p < 0,001), principalement en rapport avec la survenue d’évnènement vaso-occlusif. En analyse multivariée, la sévérité de la maladie de fond, le non contrôle antalgique à J1 ou la présence d’une complication péri-opératoire était associé à la survenue de CVO ou STA en post-opératoire.
Conclusion
Les complications spécifiques de la drépanocytose sont fréquentes avec près d’un cinquième de la population qui est concernée. Par ailleurs, le taux de réhospitalisation à un mois est important au sein de cette population. Une attention particulière à l’analgésie post-opératoire et un suivi rapproché semble nécessaire dans ce contexte.
Auteurs
Sophie DUPEYRAT (1) , Marie GAUJAC (1), François LIONNET (2), Julien BUREY (1), Franck VERDONK (1), Christophe QUESNEL (3), Alexandre SABATÉ-ELABBADI (4) - (1)Sorbonne Université, Assistance Publique – Hôpitaux De Paris, Service D’anesthésie-Réanimation Et Médecine Péri-Opératoire, Hôpital Tenon, Paris, France, Paris, France, (2)Sorbonne Université, Assistance Publique – Hôpitaux De Paris, Service De Médecine Interne, Hôpital Tenon, Paris, France, Paris, France, (3)Sorbonne Université, Aphp, Service D’anesthésie-Réanimation Et Médecine Péri-Opératoire, Hôpital Tenon, Paris, France ; Hôpitaux Universitaires Henri Mondor, Aphp, Service D’anesthésie Et Des Réanimations Chirurgicales, Créteil, France ; Faculté De Santé, Université Paris Est Créteil, France., Paris, France, (4)Sorbonne Université, Aphp, Service De Médecine Intensive Réanimation, Hôpital Tenon, Paris, France ; Institut Pasteur, Université Paris-Cité, Epidemiology And Modelling Of Antimicrobials Evasion (emae), Paris, France, Paris, France