Enquête sur la gestion périopératoire des hernies inguinales chez les anciens prématurés
Position du problème et objectif(s) de l’étude
La hernie inguinale est l'une des pathologies congénitales les plus fréquentes nécessitant une intervention chirurgicale chez les prématurés .Plusieurs controverses persistent quant à la gestion péri-opératoire notamment concernant l’âge de l’intervention et la technique anesthésique. Le but de notre étude a été d’évaluer les pratiques professionnelles concernant la prise en charge anesthésique dans cette pathologie dans les hôpitaux français
Matériel et méthodes
Nous avons élaboré un questionnaire pour évaluer la pratique des professionnels prenant en charge cette pathologie. Ce questionnaire a été diffusé par mail par l’ADARPEFF dans les hôpitaux publics concernés
Résultats & Discussion
Nous avons reçu 64 réponses. Parmi ceux qui ont répondu, 17 (26,6%) ont une limite de poids : 2,5kg minimum ou d’âge : 35 APC pour la prise en charge de ces patients. Le taux d’hémoglobine minimal accepté varie entre 8 et 10 g /100ml.La rachianesthésie est la technique choisie en 1ère intention par 54.7% d’entre eux, que la hernie soit uni ou bilatérale contre la caudale pour 35.9% des cas. Un taux d’échec de 0 à 20% a été rapporté par 92,3% des répondants. La rapidité du chirurgien intervient dans le choix de la technique anesthésique pour 62,5% des répondants. Le choix de l’anesthésie générale vient en 3 ème position après la rachianesthésie et la caudale. La gestion des voies aériennes se fait alors par la mise en place d’un masque laryngé dans 72% des cas et d’un masque facial dans 25 % des cas. Une ALR est associée dans 83 % des cas. Le paracétamol est utilisé systématiquement pour l’analgésie post opératoire, associé aux anti-iflammatoires non stéroidiens (AINS) dans seulement 15% des cas et aux morphiniques dans 53% des cas. L’âge minimum d’administration des AINS est variable de 3 mois à un an.
Conclusion
Les réponses à cette enquête montre la diversité de la prise en charge péri opératoire et anesthésique des hernies chez les anciens prématurés alors qu’il s’agit d’une anesthésie à haut risque. Une enquête à plus large échelle concernant notamment la morbidité permettra de proposer des recommandations visant à harmoniser les pratiques et les rendre plus sûrs.
Auteurs
Sonia BEN KHALIFA, Joelle SAROUFIM, Nunzia LOMBARDO, Refka KADDOUR, Lynda FERAHTIA, Souhayl DAHMANI - (1)Chi Robert Ballanger, Aulnay Sous Bois, France